dimanche 20 décembre 2015

Bino Fabule / Barnabulle / Les maîtres de l'univers

DÈS AUJOURD'HUI, JE MET LES BOUCHÉS DOUBLE!
PLUS PLUS PLUS DE FILMS!!


Bino Fabule

Le texte d'aujourd'hui provient du blog "Planète Jeunesse"
Ce film, mêlant scènes en prise de vue réelle (tournées en Belgique) et animation en stop motion (produite au Québec), fut conçu par une diversité de talents artistiques telle la céramiste Réjeane Taillon, la peintre Lucie Fournier qui depuis a réalisé de nombreuses sculptures pour de célèbres productions cinématographiques, l'artiste multimédia Suzie Synnott, la peintre et céramiste Carole Bibeau (Bibo), le réalisateur et producteur de nombreux métrages, documentaires et entretiens Robert Lombaerts de la RTBF, ou encore le célèbre animateur de la stop motion Co Hoedeman (œuvrant pour l'ONF depuis le milieu des années 60), ce dernier apportant en tant que conseiller artistique quelques observations et précieux conseils, l'ouvrage prenant forme sous les doigts d'animateurs alors peu expérimentés. De même, le comédien Pietro Pizzuti, qui depuis a fait une prestigieuse carrière théâtrale également en tant que dramaturge et metteur en scène, et le compositeur argentin Osvaldo Montes, qui signait là l'une de ses premières bandes originales pour une fiction, marquent ce long-métrage pour la jeunesse d'une identité particulière. Riche de cette multiplicité, la poétique du sujet est merveilleusement mise en image avec un soupçon de naïveté assumé, à la fois dans le propos et la forme, faisant de cet ouvrage un fabuleux conte de science-fiction pour enfant où la féérie se mêle aux grandes étendues de l'espace.

La québécoise Réjeane Taillon – prénom et nom orthographiés ainsi dans le générique du film, mais étant également notés en certaines sources Réjeanne Taillon (Bibliothèque et Archives Canada), Réjeanne Tailon (dans le livre The Advanced Art of Stop-Motion Animation de Kenneth A. Priebe, en 2010) ou encore R. Tailion (dans le magazine Télé Câble en 1993) –, dont ce fut semble-t-il le seul ou l'un des rares ouvrages de ce genre dans sa carrière en tant qu'auteur et réalisatrice, a conçu en partie, en pâte à modeler et quelques autres matières argileuses, divers êtres et objets animés de la planète Marmiton, et ce dans des atmosphères rappelant parfois les créations de George Pal. La forme de ses personnages et de leurs habitations s'inspiraient d'ustensiles ou d'articles culinaires, tel le palais de la reine en forme de grande théière ou le personnage de Chopinette rappelant le pot à lait accompagnant ce service.

Techniquement et photographiquement, les deux univers en prise de vue réelle (pour la planète Karmagor) et en stop motion (pour la planète Marmiton) se marient à merveille, même s'ils sont très différents, le premier se présentant sous quelques formes anguleuses et le second étant composé d'êtres et d'habitations ayant la forme d'objets de cuisine creux et tout en rondeur.
Torticolis, la tortue, a quelque particularité allant justement de l'un à l'autre puisqu'elle évolue dans une grande partie du métrage dans l'univers en prise de vue réelle. Ainsi, nombre de plans où elle apparaît seule, la montre animée en stop motion, alors que quand elle partage l'écran avec Bino, c'est une animation en temps réel qui est effectuée sur sa personne. On notera également qu'elle apparaît sous deux formes, celle où sa tête et ses pattes sont à l'extérieur de sa carapace, et une autre où elle est à l'intérieur de celle-ci comme en une maison – voire un vaisseau spatial également – où elle joue parfois du piano et cogite sur son plan de travail, mais toujours avec une carapace sur le dos et ayant diminuée de taille, ceci créant une petite curiosité quant à sa constitution... A noter également que la fabrication des Torticolis animées en temps réel et réalisées en France fut le fruit de Didier Janssens (La Planète aux mille vents) qui les manipula également.

Concernant le thème de ce film portant sur une certaine réflexion sur la science et son utilisation, Bino et Potassium ont en commun, malgré leurs grandes connaissances scientifiques, une personnalité par trop irresponsable, faisant fi du résultat final de leurs expériences qu'ils mènent trop inconsidérément. De fait, même s'ils ne désirent nuire à personne, les choix qu'ils prennent le font pour eux-mêmes. C'est en quelque sorte une critique de la science sans conscience (dont on ne sait par ailleurs où se trouve les limites de celle-ci dans son ensemble). Ainsi, après avoir échappé à Bino qui voulait se servir d'elle pour apprendre à voler, Clair-de-lune se retrouve avec un Potassium tout aussi désireux de l'utiliser pour contrer la Grande Noirceur, les deux scientifiques ne pensant qu'au résultat final de leur démarche, et non aux conséquences dangereuses qui peuvent affecter Clair-de-lune.
On peut voir ainsi Torticolis comme la bonne conscience de Bino, celle-ci essayant toujours de tempérer ses idées pouvant causer quelque trouble. Clair-de-lune apporte quant à elle une dimension spirituelle, la matière dont elle est composée donnant la lumière au peuple de Marmiton lors de la Grande Noirceur. De plus, Clair-de-lune voyage dans une sorte de vaisseau uniquement fait de critaux rappelant quelque peu la sonde spatiale emportant le jeune Superman vers la Terre ou, dans un autre genre, les vaisseaux de lumière dans la série Battlestar Galactica, la symbolique restant la même.
Le scénario quant à lui conserve quelques zones d'ombres, laissant notamment le spectateur sans explication définitive concernant le phénomène mystérieux obscurssant le ciel marmitonnien. De fait, s'il est dit que la planète Marmiton a été surnommée la planète lente car elle ne fait en rotation qu'un tour sur elle-même par an, ce qui peut évidemment expliquer en partie la longue nuit s'abattant sur le royaume d'Alpha, cela ne nous apprend pas pourquoi les étoiles disparaissent. Cet élément inconnu donne à l'ouvrage un certain charme, car de l'univers des deux planètes qui y est présenté, on ne sait également que peu de chose, si ce n'est qu'il est bon de se laisser porter par une aventure où le principal réside au final dans les bons et chaleureux sentiments des personnages.

Sorti en 1988 sous la forme d'un long-métrage, après avoir été pensé et préparé à partir de 1985 (en préproduction en septembre 1986 et tourné en 1987) comme un projet de série télévisée (le temps également de persuader le producteur Jacques Pettigrew de financer un tel projet amené par des artistes qui n'avaient que peu de liens et d'expérience avec l'univers de l'animation en stop motion, si ce n'est Bill Maylone, d'où la participation de Co Hoedeman) cette oeuvre fut projetée sur grand écran lors de quelques manifestations, mais elle ne semble pas avoir connu une sortie officielle au cinéma, et tant bien même si celle-ci fut, le nombre d'entrées aura été faible. Trois ans plus tard, en 1991, l'ouvrage fut diffusé à la télévision québécoise sous la forme du long-métrage, mais aussi sous celle de 3 épisodes de quelques 28 minutes chacun, voire de 4 épisodes de 22 à 24 minutes, et fut récompensée à cette occasion du Prix Gémaux. Puis, en 1993, le petit million de téléspectateurs français de Canal J à découvert cette charmante création en une seule projection rediffusée quelques jours plus tard. A cet égard, sur le programme du magazine Télé Câble, il est écrit Bino Fabulé avec un accent, et non Bino Fabule, comme si le Fabulé faisait parti de son nom alors que dans le film, Torticolis n'utilise ce mot que sous sa forme verbale conjuguée et non comme nom de Bino. Aussi dans le générique de début, il est juste écrit « dans le rôle de Bino : Pietro Pizzuti ». Toutefois, le synopsis de Bibliothèque et Archives Canada nomme le personnage en tant que Bino Fabule.

Prix Gémeaux 1992 : Meilleure émission ou série d'animation
Le film a été diffusé au Québec pour la première fois en version française en 1991, en format épisodique. Il était divisé en 4 épisodes de 24 minutes. Ces épisodes sont supposé avoir fait partie de la programmation de Ciné-Cadeau mais comme les courts-métrages n'étaient pas toujours indiqué dans les télé-horaire, nous n'avons toujours pas trouvé les dates exactes. Les recherches se poursuive...

En attendant, bon visionnement de cet étrange long métrage d'animation!


FICHE TECHNIQUE
Titre alternatif: Bino Fabule et la planète mystérieuse, Moon Glow
Année: 1988
Première diffusion à Ciné-Cadeau (et francophone): 1991
Durée: 86 min.
Pays: Belgique / France / Canada
Réalisateur: Jean-Pierre Liccioni, Robert Lombaerts, André Roussil, Réjeanne Tailon
Scénario: Réjeane Taillon, Nicole Leriche, Jean-Pierre Liccioni
Musique: Osvaldo Montès
Acteur principal: Pietro Pizzuti (Bino)
Produit par : Ciné-Groupe, Cinémation, S.A. 'F3'
Synopsis: Bino rêve depuis longtemps de pouvoir voler et quand il rencontre Claire de Lune, une créature volante mystérieuse, il tente par tous les moyens de s'approprier son pouvoir. Mais il n'est pas le seul à vouloir contrôler Claire de Lune.




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