mercredi 7 décembre 2016

Le trésor des marécages

Le trésor des marécages

L'histoire du "Trésor des marécages" est basé sur le roman de Mór Jókai, "Le Baron Gitan" (A cigánybáró), écrit en 1885. Mór Jókai est le romancier et dramaturge hongrois parmi les plus célèbres. Né en 1825, et décédé en 1904, il est un auteur très prolifique avec plus de 200 romans à son actif. Il fut également parlementaire, membre de la Chambre des magnats, membre de l'Académie hongroise des sciences (dès 1858), Chevalier de l'Ordre de Saint-Étienne de Hongrie, membre de la Société Kisfaludy, Président de la Société Petőfi et membre honoraire de la Société Dugonics. La musique du film provient de l'opérette "The Gypsy Baron", composé par Johann Strauss II, et aussi basé sur le même roman. Ce film d'animation fut un grand succès auprès de la jeunesse européenne, particulièrement en Union soviétique.

La narration en introduction du film par la mère adoptive de Saffi parle du siège de Temesvár, et elle déclare que l'armée impériale était dirigée par Eugène l'Invincible. Elle fait probablement référence au Prince Eugène de Savoy, le commandant le plus puissant durant la guerre de la Sainte Ligue de 1684, composée du Saint-Empire romain germanique, de la République des Deux Nations (Pologne, Lituanie) et de la République de Venise, sous l'initiative du pape Innocent XI, dans le but de lutter contre l'expansion des Ottomans en Europe. Le Tsar de Russie rejoignit l'alliance en 1686. Bah oui, ce n'est pas parce qu'on regarde des dessins animés qu'on peut pas s'offrir aussi une petite leçon d'histoire!
Le film possède deux doublage français. En France, il est connu sous le nom de "La Princesse Saffi" et est doublé localement. Mais il fut aussi doublé au Québec et distribué par Cinar sous le titre "Le trésor des marécages", et c'est cette version qui a été diffusée à Ciné-Cadeau. J'ai la chance de posséder les deux doublages et sans vouloir faire de favoritisme, je trouve la version québécoise beaucoup plus réussie. Les voix sont beaucoup plus intéressantes et hautement plus expressives. Mais ça reste une opinion personnelle.

Nous nous retrouvons ici devant un film d'animation de qualité, il va sans dire. Toutefois, je l'ai trouvé un peu trop classique. Ça m'a beaucoup rappelé les adaptations de contes de Disney, très américanisé. Peut-être était-ce dans le but de le distribuer mondialement et faciliter son exportation. Une distribution qui fut d'ailleurs un grand succès car traduite en plus d'une douzaine de langues. N'empêche, j'ai trouvé le déroulement un peu conventionnel. Une famille est divisée; ils se retrouvent des années plus tard; le baron tente de reprendre le contrôle de son domaine familial sur lequel est enterré un trésor; le méchant gouverneur lui mettra des bâtons dans les roues avec son assistant et à la fin, les gentils gagnent, se marient et bla bla... On a vu ce développement assez souvent pour le voir venir de loin. Ça n'enlève rien à la qualité du métrage qui saura plaire à vos enfants, sans l'ombre d'un doute, mais il manque selon moi d'originalité.

Il fut diffusé pour la première fois dans la programmation de Ciné-Cadeau le mercredi 4 janvier 1989, puis en rediffusion le 31 décembre 1989. Bon visionnement!

FICHE TECHNIQUE
Titre original: Szaffi
Titre alternatif: La princesse Saffi, The Treasure of Swamp Castle
Année: 1985
Première diffusion à Ciné-Cadeau: Mercredi 4 janvier 1989
Rediffusion à Ciné-Cadeau: 31 décembre 1989
Durée: 76 min.
Pays: Hongrie / Canada / Allemagne
Réalisateur: Attila Dargay
Scénario: Attila Dargay, Mór Jókai, József Nepp, József Romhányi
Doublage québécois: Lenie Scoffié, Yves Corbeil, Flora Balzano, Jean Fontaine, Nicole Fontaine, Yves Massicotte, Luc Durand, Jean-Marie Moncelet, Aubert Pallascio, Antoine Durand
Produit par: Pannónia Filmstúdió, Sefel Pictures International, Infafilm GmbH
Synopsis: Au XVIIe siècle, le sultan de Turquie et Ali Souleyman étaient de bons amis. Chassé par un méchant gouverneur, le sultan s'exile avec ses enfants, Sabrina et Jonathan; mais Sabrina se perd en chemin et est rescapée par une dame âgée, Esmeralda. Elle développe une amitié avec le chatte de la dame, qui se nomme aussi Sabrina. Adulte, Jonathan revient en sa patrie d'origine et exerce la succession de son père, et se dit propriétaire d'un trésor qu'il veut récupérer. Le méchant gouverneur, lui, ne le voit pas de cette façon...





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BONUS:
Petit Pied-Bleu: Le petit lutin de Noël

Titre original: Bluetoes The Christmas Elf
Pays: Canada
Annee: 1988
Duree: 24 min.
Realise par: Mik Casey
Produit par: Lacewood Productions, Hinton Animation Studios
Synopsis: A la veille de Noël, le jeune lutin maladroit Petit Pied-Bleu aura la chance de prouver sa valeur.

mardi 6 décembre 2016

Puff le dragon magique

Puff le dragon magique
(deuxième partie)

Ce qui est plaisant avec "Puff le dragon magique", c'est que ça me donne une pause. J'ai fait l'historique de cette trilogie animé l'an dernier en partageant le deuxième volet, "Puff le dragon magique au pays des mensonges". À ce moment là, c'est le seul que je possédais, mais au cours de l'année, j'ai réussi à mettre la main sur le premier et le troisième volets pour finalement compléter la série.

Pour en savoir un peu plus sur la provenance de ces courts-métrages, et retrouver le deuxième volet, je vous invite à jeter un coup d’œil à l'article de l'an dernier en cliquant ici. 


Donc, aujourd'hui je vous partage "Puff le dragon magique au pays des dragons", sorti en 1978, et le troisième volet, "Puff le dragon magique et l'incroyable Mr. Personne", sorti en 1982. Étrangement, ils n'ont pas été diffusés dans l'ordre à Ciné-Cadeau. Si on se fie aux informations des télé-horaires de l'époque, ils ont débuté avec "...l'incroyable Mr. Personne" le samedi 22 décembre 1984. Le premier volet ne fut diffusé que le dimanche 27 décembre de la même année, et rediffusé le 29 décembre 1985. Ceci dit, ils ne se suivent pas vraiment, l'ordre n'a pas d'importance. Bon visionnement!

Puff le dragon magique au pays des dragons
FICHE TECHNIQUE
Titre original: Puff, the magic dragon
Titre alternatif: Puff le dragon magique - Un enfant silencieux
Année: 1978
Première diffusion à Ciné-Cadeau: Jeudi 27 décembre 1984
Rediffusion à Ciné-Cadeau: Dimanche 29 décembre 1985
Durée: 30 min.
Pays: USA
Réalisateur: Fred Wolf, Charles Swenson
Scénario: Peter Yarrow, Leonard Lipton, Romeo Muller
Produit par: My Company, Murikami Wolf Swenson Inc
Synopsis: L'histoire est celle du petit Jacky, un enfant qui semble autiste et ne dit pas un mot, au grand désespoir de ses parents qui demandent l'aide des plus grands spécialistes médicaux pour trouver une solution. Hélas, le verdict parait bien cruel : Jacky ne pourra sans doute jamais parler. Pourtant, dans son imagination débordante, le petit garçon a pour grand ami le dragon magique, Puff. Celui-ci va l'emmener dans son monde et lui faire vivre plusieurs aventures qui, peut-être, finiront par donner à Jacky quelques leçons et l'envie de communiquer enfin avec autrui...


Puff le dragon magique et l'incroyable Mr. Personne
FICHE TECHNIQUE
Titre original: Puff, the magic dragon and the incredible Mr. Nobody
Année: 1982
Première diffusion à Ciné-Cadeau: Samedi 22 décembre 1984
Durée: 30 min.
Pays: USA
Réalisateur: Fred Wolf, Charles Swenson
Scénario: Peter Yarrow, Leonard Lipton, Romeo Muller
Produit par: My Company, Murikami Wolf Swenson Inc
Synopsis: Puff trouve un petit garçon du nom de Terry qui possède une grande imagination, mais qui a de la misère à se faire des amis. À la place, il a un ami imaginaire du nom de Mr. Personne; un canard portant une casserole en guise de chapeau. Lorsque l'imagination de Terry commence à le mettre dans l'embarras, il accuse Mr. Personne au lieu d'assumer ses torts, et accepter que toute cette imagination est la sienne. Éventuellement, Terry est abandonné par Mr. Personne, et c'est avec l'aide de Puff qu'ils partent à sa recherche. Tout au long de la route, Puff apprendra à Terry à chérir sa créativité. 


Puff le dragon magique et l'incroyable M. personne par RetroToonAddict



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BONUS:
Sainte Nuit

Titre alternatif: Silent Night, Holy Night
Pays: Allemagne
Synopsis: L'histoire derrière la composition du grand classique de Noël "Sainte Nuit". La traduction de ce court-métrage est de qualité discutable, mais il est si rare qu'on en fera pas tout un plat. Les informations sur sa production sont extrêmement difficile à trouver. Si vous en savez plus que moi, n'hésitez pas à partager vos connaissances. Il a été trouvé sur une VHS pour enfant dans un sous-sol d'église du quartier Rosemont, à Montréal. 

lundi 5 décembre 2016

Deux ans de vacances

Deux ans de vacances

Ce petit trésor oublié de la voûte de Ciné-Cadeau est une adaptation japonaise du roman "Deux ans de vacances" écrit par Jules Verne en 1988. Romancier d'aventure et de science-fiction, il est l'auteur le plus traduit dans le monde, après Agatha Christie. L’œuvre est d'abord publiée en feuilleton tout au long de l'année dans une revue littéraire française destinée aux enfants, le "Magasin d'éducation et de récréation", puis publiée en un volume en décembre de la même année. Il existe au moins 5 à 6 différentes adaptations et celle-ci siège au sommet comme l'une des plus fidèles au roman original.

Malgré tout, on y retrouve quelques différences. Par exemple, le personnage de Kate est une femme adulte dans le roman, qui agit un peu comme une mère avec les enfants, mais dans le dessin animé, elle est adolescente. Quant au personage de Moko, le jeune cuisinier noir, le scénariste japonais Yoshihiro Ishimatsu l'utilise comme prétexte pour dénoncer le racisme de cette époque, alors que dans le roman, cette critique n'apparaît pas. Dans l'histoire de Jules Verne, le cuisinier noir n'a pas le droit de vote et ne donne pas vraiment son opinion sur les décisions du groupe. Il faut comprendre qu'au moment de l'écriture du roman, l'esclavage était courant.

"Deux ans de vacances" est un excellent film d'animation signé par les studio japonais de la Toei, les mêmes qui ont realisé de grands classiques tels que Goldorak, Sailor Moon, Albator, Dragon Ball, Candy, Capitaine Flam, Les petits malins... Ce n'est pas qu'un simple film fantastique ou de science-fiction comme a leur habitude, mais plutôt une adaptation prise très au sérieux et ca parait! Le graphisme est signé par Rumiko Takahashi, aussi responsable des mangas populaire Ranma 1/2.

La Toei traite avec un immense respect l'oeuvre originale, ce qui n'est pas toujours le cas pour les adaptations destinées au jeune public. On délivre ici une version très adulte du roman, qui aurait pu vite tourner a la bêtise infantilisante (voir la critique d'hier sur Alice de l'autre cote du miroir). Quoi que très beau et touchant, il reste que l'histoire est dure. La faim, les conflits violents, la mort, le racisme sont bel et bien présents et mettent à rude épreuve ces jeunes naufragés.

Peut-être est-ce à cause de ces thèmes délicats, mais il ne fut diffusé qu'une seule fois dans la programmation de Cine-Cadeau, le mardi 22 decembre 1988. Quoi qu'il en soit, "Deux ans de vacances" est un long métrage d'animation que je suggère fortement, pour la qualité de son animation, de son adaptation et pour son drame émouvant qui se déploie à bon rythme. Bon visionnement!



FICHE TECHNIQUE
Titre original: Jûgo shônen hyôryûki
Année: 1982
Première diffusion à Ciné-Cadeau: Mardi 22 decembre 1988
Durée: 75 min.
Pays: Japon
Réalisateur: Masayuki Akehi
Scénario: Yoshihiro Ishimatsu, Jules Verne (Roman)
Produit par: Toei Animation, Fuji TV
Doublage français: Marie-Laure Dougniac, Stéphane Garcia, Yann Pichon, Annabelle Roux, Marcelle Lajeunesse, Geneviève Taillade, Rolande Forest, Laurent Hilling
Synopsis: A cause d'une violente tempête, quinze jeunes garçons âgés de 8 à 14 ans se retrouvent naufragés sur une île perdue et inhabitée dans le Pacifique. Ils doivent s'organiser pour survivre.






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BONUS:
Nilus et le marchand de sable: Le garçon qui revait de Noël

Titre original: Nilus the sandman - the boy who dreamed Christmas
Annee: 1991
Pays: Canada
Synopsis: Un petit garçon est emmené par le marchand de sable à l'usine de jouet du Père Noël pour découvrir qu'elle est aux prise avec des robot démoniaques qui l'ont industrialisé.

dimanche 4 décembre 2016

Alice de l'autre côté du miroir

Alice de l'autre côté du miroir

Vous le comprendrez, sur les 30 années de programmation à Ciné-Cadeau, il n'y a pas eu que des grands films ou des succès. Certains films, aussi rares soient-ils, sont des échecs à beaucoup de niveaux et ça tombe bien, les échecs (le jeu) est justement le thème de ce long métrage d'animation Australien.

"Alice de l'autre côté du miroir" est le roman de 1871 qui fait suite au classique "Alice au pays des merveilles". Le roman fut publié en France pour la première fois en 1931 sous le titre "La traversée du miroir" et fut renommé "De l'autre côté du miroir" pour sa réédition en 1938. Dans le roman original, le monde du miroir est à la fois la campagne anglaise, un échiquier et le monde à l'envers, où il faut courir très vite pour rester sur place. Alice y rencontre toute une panoplie de personnages qui ont fait le succès des romans de Lewis Caroll, dans un mélange d'humour, de poésie et de non-sens très spécifique au style de l'auteur. Une nouvelle adaptation a été produite et sortie en salle cette année, réalisé par James Bobin, mettant en vedette Johnny Depp, Mia Wasikowska et Helena Bonham Carter.


Toutefois, ici, il ne faut pas s'attendre à un film fidèle au roman original... loin de là. Ce téléfilm a été produit par la compagnie Australienne Burbank Films. Si on regarde leur catalogue, on se demande vraiment ce qui a pu arriver avec la production de ce long métrage. Ils sont reconnus pour avoir produit d'excellents films d'animation tel que "Le vent dans les saules" et "L'île aux trésors", mais ce n'est pas le cas de "Alice de l'autre côté du miroir". Pourtant, la compagnie avait en mains les bonnes cartes pour produire un bon film. Le scénario est signé par Jameson Brewer, un vétéran qui a fait ses classes dans l'écriture pour la télévision, mais il a eu la mauvaise idée d'adapter et de moderniser le conte pour le public américain. Au final, le métrage est plus une formule classique de films pour enfants, une recette pré-mâchée, qu'une adaptation fidèle au roman original. Ça démontre une chose: que les romans de Lewis Caroll n'auraient probablement pas été acceptés dans l'environnement télé jeunesse de l'époque, car l'absurdité de ses contes était difficilement adaptable. Sans parler de l'erreur plutôt offensante dans le nom de l'auteur au générique du film, crédité avec deux "R" au lieu de deux "L" (Lewis Carrol). Fait indéniable démontrant l'incompétence de la production.

Le seul détail fidèle au livre est la ville sous forme d'échiquier de l'autre côté du miroir, qu'Alice doit traverser pour être couronnée reine blanche. Occasionnellement, certaines scènes ont été reprises de l'histoire originale tel que le voyage en train et la rencontre avec certains personnages, mais ces rencontres sont épurées et transformées en simple personnages inspirés du modèle des recettes de dessins animés à l'américaine, sans saveur. Tout le reste du film semble improvisé, sans trop de réflexion. Tristement, l'absurdité de Caroll est presque inexistante, et remplacée par les standards du conte fantastiques.



En plus d'être une mauvaise adaptation, le film est plus irritant qu'amusant. Particulièrement les insipides chansons qui, à la base, sont déjà mauvaises, mais qui en plus sont particulièrement mal doublées en français. On dirait que les comédiens improvisaient la mélodie des chansons sans avoir la musique pour s'accompagner. C'est atroce et cela donne plus de maux de tête que de sourires. Mais l'aventure aussi est insipide. Alice se lie d'amitié à Tom le fou qui a le pouvoir de faire tout ce qu'il veut : voler, se téléporter, transformer ses attaquants en ce qu'il veut... Quand on a un personnage qui a tous les pouvoirs, il ne reste plus aucun suspense à l'aventure, elle devient insignifiante et, par la bande, Alice ne devient qu'un pion dans l'histoire; elle n'apporte rien, elle ne fait que se promener. Il n'y a aucun sentiment de menace.

"Alice de l'autre côté du miroir" est, selon moi, plus qu'un film décevant. Je le trouve carrément exaspérant. C'est déjà surprenant qu'il ait été programmé à Ciné-Cadeau, mais nous ne sommes pas surpris qu'il n'ait été diffusé qu'une seule fois, le mardi 22 décembre 1992. Si vous ne vous souvenez pas de ce film, c'est tout à fait normal. Plusieurs études démontrent qu'une personne peut facilement effacer de sa mémoire des mauvais souvenirs ou des traumatismes vécus dans sa jeunesse. Je ne doute point que les insupportables chansons de ce long métrage puissent être considérées comme un cauchemar.


FICHE TECHNIQUE
Titre original: Alice through the looking glass
Année: 1987
Diffusion à Ciné-Cadeau: Mardi 22 decembre 1992
Durée: 73 min.
Pays: USA / Australie / Italie
Réalisateur: Andrea Bresciani, Richard Slapczynski
Scénario: Lewis Carroll, Jameson Brewer
Voix françaises: Doublage Québec
Produit par: Burbank Films Australia, Jambre Productions
Synopsis: Alice retourne au pays des merveilles dans cette suite écrite par Lewis Caroll. Alice traversera son miroir et rencontrera Tom le fou. Elle devra traverser l’échiquier géant de Échecville dans une grande aventure pour devenir la nouvelle reine blanche. Durant son excitant voyage elle rencontrera Jabberwocky, Humpty Dumpty Tweedledum, Tweedledee et plusieurs autres.





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BONUS:
Les sentinelles de l'air: Joyeux Noël

Titre original: Thunderbirds - Give or take a million
Épisode: Saison 2, épisode 6
Année: 1966


Les sentinelles de l'air: Joyeux Noël par RetroToonAddict