mercredi 30 décembre 2015

Les aventures de Chatran / Le prince Nezha / L'enfant de la haute mer

Les aventures de Chatran

Je vous offre une présentation un peu différente aujourd'hui. Pour ceux qui l'ignorent, j'anime une émission de podcast (baladodiffusion / web radio) en direct tous les mardis à 20h, sur les ondes de CHOQ.ca depuis octobre 2014, en compagnie de mon acolyte Olivier Bigonesse. Chaque semaine, nous parlons de vieux films de genre oubliés, délaissés, étranges, surprenants; nous racontons des histoires de tournages qui ont mal viré, des anecdotes; nous parlons de la culture du VHS et ses trouvailles insolites. En décembre 2014, durant un épisode où nous recevions comme invité Marc Lamothe (Directeur du festival Fantasia de Montréal), j'ai parlé de la cruauté animale qui a eu lieu sur le tournage du film japonais "Les aventures de Chatran". Je vous offre ici ma chronique sur le sujet. Avec du recul, j'aurais présenté le film différemment, sans changer mes propos, mais nous débutions encore comme animateurs radio, je ne maîtrisais pas encore l'animation. Toutefois, l'information, elle, ne change pas, même si j'en ai appris beaucoup plus sur Ciné-Cadeau depuis. Si l'émission vous intéresse, vous trouverez nos archives à cette adresse, et nous serons de retour en ondes dès le 12 janvier 2016. Bonne écoute!



FICHE TECHNIQUE
Titre original: Koneko Monogatari
Titre alternatif: The adventures of Milo & Otis
Année: 1986
Première diffusion à Ciné-Cadeau: samedi 4 janvier 1992
Durée: 76 min.
Pays: Japon
Réalisateur: Masanori Hata
Scénario: Masanori Hata
Musique:
Ryuichi Sakamoto
Produit par :  Fuji Television Network
Synopsis: Les aventures et les péripéties de Chatran, un petit chaton perdu dans la forêt péruvienne.



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Le prince Nezha triomphe du roi dragon

Ce film marque l'éveil des studios d'animation de Shanghai après la révolution culturelle chinoise suite à la chute de la Bande des Quatre (quatre proches de Mao, dont son épouse, placés à des postes stratégiques de 1973 à 1976). Il a été réalisé en 1979 et met en vedette un des personnages les plus importants du folklore chinois, le Prince Nezha. Le métrage s'inspire d'une petite partie du fameux roman chinois "L'investiture des dieux" (Fengshen yanyi), datant de la dynastie Ming (XVIe-VXIIe siècle) et raconte l'histoire du prince, fils du général et chargé de protéger les hommes contre l'oppression. Il affronte ici le règne tyrannique des dragons des quatre océans qui sèment la terreur auprès de la population en enlevant des enfants et s’appropriant le territoire marin.

L'analogie avec les récentes défaites de la Bande des Quatre de Mao est évidente, le message politique est clair. C'est une histoire de rébellion face au despotes, dépeint ici par les dragons; et le film met par ailleurs en garde les futurs dirigeants des risques de corruption motivée par le pouvoir. Ça sonne un peu gros, mais je vous rassure, le scénario n'est pas lourd du tout. L'histoire se raconte toute en simplicité. On reconnait facilement ici le style traditionnel chinois, tel que vu chez d'autres productions des studios de Shanghai, comme "Le livre céleste" et "Le roi des singes", partagés précédemment sur le blogue.

Mais comme "Les Aventures de Chatran" et "L'enfant de la mer", "Le prince Nezha..." fait partie de ces films qui n'avaient peut-être pas leur place dans la programmation jeunesse de Ciné-Cadeau. Pourquoi, me demanderez-vous? Pour certaines scènes très dures et traumatisantes! Ce film marqua une génération entière de jeunes hypnotisés par la beauté et la richesse des films proposés à Ciné-Cadeau, et pour cause! Dans une des séquences, le prince Nezha, découragé par le manque de soutien venant de son père dans son combat contre la tyrannie des dragons, se suicide (littéralement) en se tranchant lui-même la gorge de son sabre magique. On peut même voir le sang qui coule sur la lame, pendant que les témoins hurlent et pleurent. Pas étonnant que ce soit un des films dont on m'a le plus parlé au sujet de Ciné-Cadeau! Ça en a dérangé plusieurs! Bien entendu, le message derrière ce geste aura beau être noble, il n'en est pas moins effrayant. Une légende raconte que suite à la première diffusion à Ciné-Cadeau, une série de plaintes ont forcé la Régie du cinéma à jeter un regard plus attentif à la programmation de Radio-Québec, mais comme il a été rediffusé l'année suivante, je doute fortement de la véracité de cette histoire. Néanmoins, si elle s'avère vraie, je comprends totalement leur motivation.

Quoi qu'il en soit, malgré cette troublante scène, "Le prince Nezha..." est le parfait exemple de l'insouciance occasionnelle de Radio-Québec dans sa sélection. Une insouciance qui nous aura fait découvrir des petits chefs d’œuvre d'animation que nous n'aurions probablement jamais eu la chance de voir, et pour ça, je considère qu'on leur doit une fière chandelle! Merci Radio-Québec pour ces traumas d'autrefois qui ont marqué au fer rouge nos temps des Fêtes télévisuels.
"Le prince Nezha..." a été projeté pour la première fois en France au Festival de Cannes en 1980 (où il a été présenté hors compétition) mais n’est pas sorti au cinéma avant 1989. On note à ce propos qu’il est ressorti discrètement en 2013. Entremps, il a été édité en VHS dans la collection "les films de ma vie" dirigée par le producteur Claude Berri et le réalisateur Jean-François Davy (à qui l’on doit également le label vidéo, aujourd’hui disparu, Fil à Film). Étrangement, il n'a pas été édité en DVD. A l'époque de sa sortie, le film représentait un certain renouveau de l'animation chinoise et c'était d’ailleurs le premier film animé local à avoir été tourné au format cinémascope. (Planète-Jeunesse)

En 1979, le film a aussi remporté le prix du meilleur film animé au festival du film de Huabiao en Chine et en 1980, il remporte le prix du meilleur film d'animation au Prix des Mille Fleurs, également en Chine. Sa première diffusion dans le cadre de Ciné-Cadeau fut le dimanche 5 janvier 1986, puis il fut ensuite rediffusé le mercredi 23 décembre 1987. Très étonnant qu'il ait eu droit à une rediffusion...


FICHE TECHNIQUE
Titre original: Nezha nao hai
Titre alternatif: Nezha conquers the dragon king
Année: 1979
Première diffusion à Ciné-Cadeau: dimanche 5 janvier 1986
Rediffusion à Ciné-Cadeau: mercredi 23 décembre 1987
Durée: 60 min. (105 min. en Chine)
Pays: Chine
Réalisateur:  Shuchen Wang, Jingda Xu, Ding Xian Yan
Scénario: Wang Wang
Musique:  Ivor Slaney
Produit par:
Shanghai Animation Film Studio
Synopsis: Un Génie offre à Nezha deux armes magiques : un cerceau symbolisant le ciel et la terre et une écharpe. Quand Nezha a 7 ans, il rencontre un féroce démon de la mer qui vole des garçons et des filles pour les offrir à son maître le Roi Dragon. C'est le début d'un affrontement mortel entre Nezha et le Roi Dragon.




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L'enfant de la haute mer

Un court métrage d'animation français réalisé en 1984 par Patrick Deniau, qui ne réalisa que 3 courts métrages dans sa carrière. "L'enfant de la haute mer" est inspiré du livre du même nom publié en 1928, et écrit par Jules Supervielle, puis repris en 1931 dans le recueil homonyme. L'histoire se résume comme ceci: Un marin rêve de sa petite fille disparue à l'âge de douze ans au cours d'un de ses voyages. Il y songe si intensément que son navire traverse la ville flottante, née de son imagination, que fait vivre solitaire cette « enfant de la haute mer ». MAIS MAIS MAIS... dans les yeux d'un enfant, ce qu'on retient du court métrage est à des kilomètres de ce synopsis. D'abord, le film est très abstrait, et ne contient aucun dialogue, laissant au spectateur l'opportunité d'y voir ce que ses sentiments lui dicteront. Je me souviens très bien de ma première fois. Ce que j'y ai vu avec mes yeux sans expérience, c'est l'histoire d'une petite fille, décédée et prisonnière de la ville fantôme noyée au centre de la mer, qui s'ennuie et qui tente d'attirer l'attention des navires qui, ne voyant pas le village englouti, la traversent comme si elle n'y était pas. La petite fille en a assez et tente de se suicider en se noyant, en sautant à la mer. Mais comme elle est déjà morte, elle ne fait que revenir au village... pour l'éternité...

Pour un enfant, c'est assez traumatisant, avouez-le! Tout est une question de perception. Je doute que ce film n'ait jamais été réalisé pour un jeune public. "L'enfant de la haute mer" est un autre très bon exemple de l'insouciance de la sélection de Radio-Québec. On est loin des Boule et Bill, Garfield et Charlie Brown! N'empêche, avec des yeux d'adulte, ce court métrage marquant est très beau, comme un rêve sombre caché dans la brume, poétique et mélancolique.

Sa seule diffusion connue est estimée au mardi 1er janvier 1991, après "Le prince et le pauvre", sinon le lendemain, le 2 janvier 1991, suivant "Astérix chez les Bretons" et un épisode de Boule et Bill. Mais qui sait ce que nos recherches nous permettront de découvrir...



mardi 29 décembre 2015

Cathy et les extra-terrestres / Quoi de neuf M. Magoo? / Le Père Frimas


Cathy et les extra-terrestres

"Cathy et les extra-terrestres" est un film d'animation hispano-mexicain de José Luis et Santiago Moro sorti en 1988. Il s'agit de la suite de "Cathy la petite chenille" sorti en 1983.

À l'époque, très peu de films d'animation étaient produits au Mexique, mais presque toujours avec un grand succès. Ce long métrage et son précédent sont devenus culte auprès des fans. Les aventures de Cathy sont adaptées des livres écrits par une certaine Silvia Roche, originalement intitulés "Pepina Oruga" (Pepina la chenille) qui ont aussi inspiré une série de 380 épisodes de "radio drama", des aventures racontées en narration, diffusées sur XEW-AM les dimanche matin. Les deux films de Cathy furent un succès quasi instantané, et ont donné lieu à beaucoup de produits dérivés comme des bandes dessinées, des poupées, des figurines, des sacs à dos, des puzzles... Ils ont aussi profité de cette popularité en musique, lorsque le magazine "Discopóster", en collaboration avec "Muzart Records", décidèrent de sortir un album single interprété par la chanteuse Mexi-pop populaire Lucerito. Le single contient 2 chansons écrites et composées par Nacho Méndez et Silvia Roche, produites par Luigi Lazareno.
La traduction en version française que nous connaissons a été faite au Québec par Cinar, avec entre autres Alain Zouvi (Docteur Constantin dans la série 4 et demi) pour la narration. Cathy la chenille fut diffusé à 3 reprises lors de Ciné-Cadeau, mais seulement 2 fois dans le cas de Cathy et les extra-terrestres. D'abord le dimanche 20 décembre 1992, et il faudra attendre jusqu'au 27 décembre 1994 pour la rediffusion.

FICHE TECHNIQUE
Titre original: Katy, Kiki y Koko
Titre alternatif: Kathy et les extra-terrestres
Année: 1988
Première diffusion à Ciné-Cadeau: dimanche 20 décembre 1992
Rediffusion à Ciné-Cadeau: 27 décembre 1994
Durée: 75 min.
Pays: Mexique, Espagne
Réalisateur: José Luis, Santiago Moro
Scénario: Silvia Roche
Produit par :  Televicine-Estudios Moro
Synopsis: Kathy est un papillon maman de deux petites chenilles, Kiki et Koko. Ces dernières, désireuses de voler, décident de s'enfuir de la maison. C'est alors qu'elles découvrent que la planète bleue est menacée par des envahisseurs polymorphes.



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Le père Frimas

FICHE TECHNIQUE
Titre original: Moroz Ivanovich (Мороз Иванович)
Titre alternatif: Le grand-père des glaces, Grandpa Frost
Année: 1981
Première diffusion à Ciné-Cadeau: mardi 1er janvier 1985
Rediffusion à Ciné-Cadeau: 31 décembre 1985
Durée: 10 min.
Pays: Russie
Réalisateur: Ivan Aksenchuk
Scénario: Henry Sapgir
D'après le roman de: Vladimir Odoïevski
Musique: Igor Tsvetkov
Produit par : Soyuzmultfilm
Synopsis: Quand le père Frimas vient en aide à deux petites filles, la magie a toujours son mot à dire...
Informations en provenance du blogue Planète-Jeunesse:
"Ce court-métrage est une adaptation du conte « Moroz Ivanovich » écrit en 1841 par le prince Vladimir Odoïevski (1803-1869). Traduit en français en 1890, il a été récemment publié, en 2012, dans le recueil La Cité sans nom, volume regroupant diverses nouvelles aux caractères fantastiques de l'écrivain russe, ce dans la collection « Baskerville » de l'éditeur Rivière Blanche pour les éditions Black Coat Press. Brodant son court récit sur des motifs narratifs du folklore russe, Vladimir Odoïevski a sans nul doute puisé son inspiration dans le conte « Dame Holle » des frères Grimm pour faire de cette histoire, sa propre variation, comme de nombreux contes voyageant d'une contrée à une autre, ou comme pour certains romans tel celui d'Alexeï Tolstoï avec l’œuvre de Collodi (voir l'adaptation Pinocchio et la clé d'or). Aussi le Grand-père des glaces qu'il met en scène, tout en remplaçant Dame Holle, est en quelque sorte une forme pas encore tout à fait définie de Grand-Père Gel (le pendant du Père Noël en Russie), personnage que l'on peut voir dans plusieurs films d'animation soviétiques à partir de 1936, cela suite à sa réhabilitation par ceux-là même qui l'interdire un temps : on peut en voir une parfaite représentation dans Le Postier de neige. Le conte Morozko (merveilleusement adapté au cinéma en 1965 par Aleksandr Rou, et ayant pour titre français Le Père Frimas), faisant parti des textes rassemblés au 19ème siècle par Alexandre Affanassiev et qui a quelques accointances avec « Dame Holle » (mais dont la forme est plus dramatique), a pu également être une source d'influences pour le prince. A cet égard, la première version française du court-métrage Grand-père des glaces utilise le terme de Père Frimas pour nommer le personnage, nom également utilisé parfois pour Grand-Père Gel. De nombreuses représentations en quelques versions illustrées du conte montrent également le Père Frimas comme le Grand-Père Gel, tel le très bel album dessiné par Ekaterina Ponomareva dans un style s'apparentant à celui du grand Ivan Bilibine qui, lui aussi, a représenté le personnage.

L'adaptation de ce court-métrage scénarisé par Henry Sapgir simplifie quelque peu l'histoire écrite par le prince Odoïevski sur le même canevas que le conte original, les deux jeunes filles passant ensemble dans le puits et aidant en même temps le vieil homme, alors que le conte des frères Grimm évoque l'aventure de l'une puis de l'autre séparément. De plus, si la morale du conte exprime que le travail et la gentillesse sont toujours récompensés, alors que la paresse et l'indifférence n'apporte rien de positif, la morale à la fin du film d'animation est un peu plus tendre avec la paresseuse puisqu'elle souligne, après avoir tout de même condamné son comportement, que cette enfant, avec quelque effort, peut changer et devenir serviable, et trouver en cela le bonheur, tout simplement.
Outre les merveilleux effets sur les diverses formes de la glace qui étincelle, ce film montre également divers instruments du quotidien du 19ème siècle parmi les ustensiles que l'on pouvait trouver dans un foyer russe, et le samovar utilisé au début du film par Dunyasha et à la fin par Malasha en est un parfait représentant.
Vingt-cinq ans plus tôt, en 1956, le film en volume Chudesnyj Kolodec réalisé par Vladimir Degtyarev présentait une fidèle et magnifique adaptation du conte russe avec un Grand-père des glaces vêtu comme Grand-Père Gel. On pouvait y suivre les deux enfants découvrir l'une après l'autre le monde hivernal au fond du puits, et la seconde être puni à cause de son comportement.

Avant que de connaître un doublage français en 1993 en passant par la version américaine titrée Grandpa Frost de Film Roman et Film by Jove (éditée en VHS par Citel et diffusée sur Canal J), ce court-métrage connu un tout premier doublage en langue française, ce en une version conservant, au contraire de la seconde, la musique originale de Igor Tsvetkov. Ce premier doublage fut publié en VHS en une édition qui pour l'heure nous est inconnue : logiquement, il pourrait s'agir des éditions Socai Films puisque ces dernières ont édité un autre court-métrage d'Ivan Aksenchuk, le réalisateur de Grand-père des glaces, film ayant pour titre Gore - ne Beda traduit par l'éditeur par Le Soldat tambour et la sorcière. Cet autre ouvrage, où le puits est également un élément de l'histoire, fut produit en 1984, trois ans après Grand-père des glaces, conservant l'esthétisme de ce dernier, avec également quelques membres ayant œuvré sur celui-ci comme Victor Nikitin à la direction artistique, Igor Tsvetkov aux compositions musicales et Mikhail Druyan au traitement de l'image."


 La première diffusion connue dans la programmation de Ciné-Cadeau est le mardi 1er janvier 1985, après le film de Lucky Luke "Daisy Town" de 1971. Il fut rediffusé ensuite le 31 décembre 1985 après "Le lac des cygnes" de 1962.




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Quoi de neuf M. Magoo?


Série animée de 32 aventures en 16 épisodes mettant en vedette le personnage de M. Magoo, réalisée en 1977 par les studios DePatie-Freleng. Mister Magoo est un vieux petit monsieur chauve très digne mais myope comme une taupe. Il n'a pas conscience de son handicap et va se mettre dans des situations dangereuses et provoquer, à son insu, des catastrophes. Cette série fut diffusée assez régulièrement durant les saisons 1986-87, et 1987-88 de Ciné-Cadeau, en remplissage après les longs métrages, comme la série Boule et Bill ou autres courts métrages. Voici un enregistrement datant du vendredi 26 décembre 1986, diffusé après "Tintin et l'affaire Tournesol".


lundi 28 décembre 2015

Le livre céleste: une légende chinoise / L'île d'Incognito / M. Bohn et le hareng


Le livre céleste: une légende chinoise

Ce long métrage faisait partie à l'époque des films d'animation chinois parmi les plus longs, aux côtés du "Roi des singes", et fait partie des grands classiques de l'animation chinoise. Il est inspiré d'un classique littéraire chinois écrit par Feng Menglong (1574-1645, auteur et poète de la dernière dynastie Ming) et intitulé "Ping Yao Zhuan" signifiant "L'éradication des démons". L'oeuvre s'inscrit dans la grande tradition du dessin animé classique, mais cette fois-ci, elle est nettement dirigée vers le jeune public. Les décors traditionnels mêlés à des personnages plus stylisés témoignent d'une véritable volonté de modernité alliée au savoir-faire exemplaire du maître Wan Shuchen.

Force est d'admettre que le doublage français est peu convaincant. Peut-être est-ce seulement mon opinion personnelle, mais les traductions françaises n'ont jamais été la force de la France, du moins lorsque destinées au public québécois. Néanmoins, le graphisme inventif entre stylisation et caricature saura malgré tout vous charmer. Et, comme "Le roi des singes", l'animation, le style et la musique issus des grandes traditions chinoises font de ce film un divertissement hors du commun qui marquera sûrement vos tout petits. Il a fonctionné pour moi en tout cas! Sans être nécessairement un incontournable, c'est un long métrage que je vous suggère fortement.

Ce long métrage n'aura été diffusé qu'une seule fois dans la programmation de Ciné-Cadeau, le dimanche 21 décembre 1986. Il a été diffusé d'abord en France dans sa version française sur la chaîne Canal+ le 10 septembre 1986, puis ensuite en version épisodique en 4 parties du 29 décembre 1987 au 1er janvier 1988 sur FR3.

FICHE TECHNIQUE
Titre original: Tian Shu Qi Tan
(se traduit par "La légende du livre céleste")
Année: 1985
Première diffusion à Ciné-Cadeau: dimanche 21 décembre 1986
Durée: 92 min.
Pays: Chine
Réalisateur: Wang Shuchen
Scénario: Wang Shuchen, Qian Yunda
Musique: Wu Yingju
Produit par :  Shanghai Fine Arts Film Studio
Synopsis: Dans l'intention d'offrir le savoir au peuple, Yuan, ministre au palais Céleste, grave les textes du Livre Sacré sur les parois de la grotte du Mont du Nuage de Rêve, et ce à l'insu de l'Empereur. Ce dernier le destitue et le condamne à garder l'entrée du lieu. En secret, Yuan met au point un œuf duquel naît Dan-Sheng, un enfant à qui il remet un livret contenant les textes gravés dans la grotte afin de venir en aide aux pauvres et honnêtes gens...

Partie 1


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L'Île d'Incognito

Celui-ci est un méconnu, relativement oublié. D'ailleurs, on trouve très peu d'information sur ce moyen métrage en ligne. J'ai plusieurs questions sans réponse, comme par exemple : pourquoi aura-t-il fallu attendre 1984 avant de l'obtenir en Amérique du nord si le film est sorti en Australie en 1978? On ne le saura peut-être jamais.

Ce film est très attachant, de par ses dessins simplets, mais amusant -- une animation d'une autre époque, mais qui fonctionne encore. Sa morale (ou son message si vous préférez) est sur la pollution du pétrole et des trop nombreuses voitures sur nos routes. Il est donc encore très actuel et est une merveilleuse façon d'apprendre à vos enfants ce fléau qu'est la pollution et la gourmandise des magnats du pétrole. Ça nous rappelle un peu des séries animées telles que les Oursons Volants ou Touftouf et Polluards, dont le thème principal était la sensibilisation des enfants face à l'environnement, la pollution et la nature.

La version que nous avons vue pour la première fois le dimanche 29 décembre 1991 a été traduite au Québec et c'est très réussi. Il y eut aussi une rediffusion le 1er janvier 1995.

FICHE TECHNIQUE
Titre original: The Island of Nevawuz
Titre alternatif: Never was
Première diffusion à Ciné-Cadeau: dimanche 29 décembre 1991
Rediffusions à Ciné-Cadeau: 1er janvier 1995
Année de production: 1978
Sortie en salle (Amérique du nord): 1984
Durée: 48 min.
Pays: Australie
Réalisateur: Paul Williams
Scénario: Paul Williams
Musique: Adele Sztar
Produit par :  Australian Film Commission
Synopsis: Monsieur Trombonne veut exploiter du pétrole sur l'île d'Incognito. Otto, un jeune garçon brillant voit dans ce projet une menace pour l'écologie. Il investira son énergie afin de le contrer.
** Ma copie du film est en piteux état, dû à une VHS très usée, mais comme c'est la seule version qu'on a pu trouvé jusqu'à présent, on va faire avec! **


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M. Bohn et le hareng

Un court métrage réalisé par Olof Landström et Peter Cohen en 1988, d'après le livre pour enfants d'Alphonse Allais. Créé par les mêmes qui nous ont aussi offert "Le refuge de Charlie" (à venir sur le blogue). De toute évidence un préféré de Ciné-Cadeau; un des miens en tout cas, mais je vous confirme qu'on me l'a demandé souvent... "Tsé le film avec le gars qui trainait un poisson en laisse?" La première diffusion connue dans le cadre de Ciné-Cadeau est le lundi 31 décembre 1990 après Dot et la baleine. On sait qu'il a aussi été diffusé le 5 janvier 1993 après Oliver et Olivia, mais si vous voulez mon avis, je crois qu'il a fait partie de la programmation durant plusieurs années. Un film très amusant et feutré comme seule la Suède peut offrir! Bon visionnement!

dimanche 27 décembre 2015

Les cygnes sauvages / Cubitus / Pense plus vite que le feu

Les cygnes sauvages

Encore un trésor oublié produit au Japon par la Töei! Une des nombreuses adaptations du conte de Hans Christian Andersen, publié en 1838, et dans ce cas-ci, l'adaptation suit assez fidèlement les éventements du conte, à quelques exceptions près. Par exemple, Elisa n'est pas chassée du château, contrairement à ce qui se passe dans le livre, et le nombre des frères est passé de 11 dans le conte à 6 dans le long métrage. Ce film fait partie de "Les contes du monde entier" produite par la Töei, une série adaptant des contes d'un peu partout, mais en grande majorité européens.

Cette réalisation eut lieu quelques années après une importante grève au sein des studios de la Töei qui a finalement conduit à une politique d'économie et une délocalisation dans des pays bon marché comme la Corée du Sud. Cette nouvelle politique se ressent d'une certaine façon sur ce film, particulièrement la volonté de réduire le nombre de personnages apparaissant à l'écran, pour sauver un peu d'argent et faciliter la création de l'animation.

Fidèle aux films d'animation en provenance du Japon, on ne s'empêche pas de conserver les scènes plus sombres des traditionnels contes (on pense à Rémi sans famille par exemple), ce qui change du rose bonbon de Disney où tout est beau et mignon. Certaines scènes sont très sombres, voir violentes, comme par exemple la séquence où la sorcière torture Elisa pour la faire parler devant le roi. Bien entendu, on ne parle pas ici de film d'horreur, mais il faut admettre que, même si le film est destiné aux enfants, les Japonais semblent plus enclins à ne pas se choquer devant de telles scènes; les occidentaux, par opposition, se sont habitués à la douceur généralisée et le retrait des parties plus rudes des contes dans les productions américaines. Le mélodrame prend ici toute la place, les scènes joyeuses sont plutôt rares, se concentrant sur le destin tragique de la fillette, mais heureusement, le film se termine sur une note positive qui tranche avec le reste du métrage. N'est-ce pas ça la beauté des contes d'Andersen?

Malgré son âge et son animation un peu limitée, son style de dessin 70's saura séduire les enfants (et les parents). Un film dramatique, certes, mais si agréable à regarder. Si vous avez connu la série animée, ce film vous rappellera "Heidi", sorti dans les années 80. Le film fut lancé en salle en France le 1er février 1984, pour ensuite terminer son élan à Ciné-Cadeau. Le film aura eu droit à 2 diffusions, d'abord le mercredi 2 janvier 1985, puis l'année suivante, le soir de Noël de 1986.

FICHE TECHNIQUE
Titre original: Sekai meisaku dôwa - Hakucho no Oji
(se traduit par: Les Contes du Monde Entier - Les Princes Cygnes)
Année: 1977
Première diffusion à Ciné-Cadeau: mercredi 2 janvier 1985
Rediffusions à Ciné-Cadeau: 25 décembre 1986
Durée: 60 min.
Pays: Japon
Réalisateur: Nobutaka Nishizawa
Scénario: Tomoe Ryu
D'après les romans de: Hans Christian Andersen
Musique: Akihiro Komori
Produit par :  Töei Animation
Synopsis: Une vieille sorcière parvient à convaincre un roi d’épouser sa fille en l’aidant à trouver son chemin. Le roi étant veuf depuis quelques années, il accepte. Toutefois, il rend visite régulièrement à ses petits enfants , six fils et une fille, Elisa , qui vivent dans un endroit secret au fond d’une forêt. Excédée par les absences répétées du roi, le nouvelle reine met tout en œuvre pour trouver les enfants et leur jette un sort qui les transforme en cygnes. Seule Elisa échappe au maléfice et parvient à s’enfuir.

Le film d'aujourd'hui est hébergé par "Le petit royaume des souvenirs ptits dessins animés"
Merci beaucoup pour ce partage!




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Bonus du jour:
Cubitus: Le gâteau d'anniversaire


Un peu comme le court métrage de Kid Ordinn offert précédemment, la compagnie de production Belvision aura fait plusieurs épisodes pilotes en dessins animés, inspirés de bande dessinées. Voici l'épisode pilote de Cubitus, qui n'aura jamais eu de suite, réalisé en 1977. Il fut diffusé le samedi 29 décembre 1984 pour la première fois à Ciné-Cadeau, après "Peter le chat sans queue".


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Pense plus vite que le feu

Parce qu'hier soir, j'ai sauvé un bloc appartements d'un incendie criminel (j'ai seulement tenté de contenir le feu sur un balcon voisin en appelant les pompiers, clairement criminel, ça aurait pu mal virer...), je vous partage ce court métrage pour les enfants sur la prévention des incendies à la maison. Produit par le ministère de la sécurité publique et la compagnie d'assurances "La Capitale" en 1992, le vidéo est animé par Vincent Bolduc et son "frère". La maison de leur grand-maman a brûlé un an auparavant et ils ont peur que ça leur arrive aussi, alors il vont faire la morale à leur parents qui semblent un tantinet insouciants. Ce court métrage éducatif a été diffusé dans le cadre de Ciné-Cadeau le dimanche 3 janvier 1993, en remplissage après le film "Le lac des cygnes" de 1981.


vendredi 25 décembre 2015

Le Père Noël, Babar, le Grincheux et plusieurs autres

Parce que nous sommes le 25 décembre, je vous offre un gros bonus, plein de magie de Noël en dessins animés! Bon visionnement!

Les contes d'hiver de Gemini Cricket



Mimi Cracra et le sapin de Noël


Mimi Cracra et le sapin de noël par RetroToonAddict
 

Les trois ours et le Père Noël


Les trois ours et le père Noël par RetroToonAddict

 Les Terriens: Premier Noël


Le grincheux qui voulait gâcher Noël


Le grincheux qui voulait gâcher Noël par RetroToonAddict

Un conte de Noël / Oliver Twist / Le Noël de Disney


Un conte de Noël

Une adaptation Australienne du contes classique de Noël écrit par Charles Dickens, publié en 1943, mais surtout un grand classique de Ciné-Cadeau. Ce long métrage destiné à une diffusion télé fait partie d'une série de films d'animation inspiré des contes de Dickens produite par Burbank Films Australia (1982-1985). Le scénario est adapté par Alexander Buzo, et réalisé par Jean Tych.

Ai-je vraiment besoin de présenter ce classique? Les adaptations de ce conte de Noël sont légion, et dire que celle-ci est une des meilleurs serait mentir. Toutefois, en version animé, c'est celle que nous connaissons et avec laquelle nous avons grandi, agenouillé la bouche pleine de chocolat devant la télévision, ou couché sur les manteaux de fourrures de nos tantes, canne de Noël aux lèvres. Même si le style de dessins date un peu, vous adorerait vous replonger dans cette merveilleuse histoire de magie de Noël!

Si nous nous souvenons presque tous de ce classique d'animation, c'est parce qu'il fut diffusé à quatre reprises dans la programmation de Ciné-Cadeau, et mis à part les Garfield, Charlie Brown, Lucky Luke, Tintin et Astérix, c'était assez rare qu'un long métrage soit diffusé à autant de reprise. Sa première fois fut le mercredi 25 décembre 1985, ensuite le 24 décembre 1986, le 25 décembre 1988 puis finalement le 23 décembre 1990. Quoi de mieux que ce conte de Noël pour se revigorer de magie des fêtes!

FICHE TECHNIQUE
Titre original: A Christmas Carol
Année: 1982
Première diffusion à Ciné-Cadeau: mercredi 25 décembre 1985
Rediffusions à Ciné-Cadeau: 24 décembre 1986, 25 décembre 1988, 23 décembre 1990
Durée: 75 min.
Pays: Australie
Réalisateur: Jean Tych
Scénario: Alexander Buzo
D'après les romans de: Charles Dickens
Musique: Neil Thurgate
Produit par :  Burbank Films Australia
Synopsis: Un vieux marchand nommé Scrooge est un home amer, sans pitié ni charité. Tout particulièrement envers son employé Bob et son malheureux fils, Tiny Tim. Jusqu'à ce qu'il reçoive la visite des esprits de Noël: du passé, du présent et du futur...


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Oliver Twist

 Tout en étant une production Australienne, ce long métrage pour la télé à été créé par deux animateurs canadiens; Al Guest, né à Winnipeg, et Jean Mathieson, né à Toronto. Mathieson est reconnu comme la première femme animatrice canadienne indépendante. Après quelques productions canadienne, tel que "Les aventures sous-marines du Capitaine Némo", "Rocket Robin Hood" et une adaptation du "Fantôme de l'Opéra", il emménagèrent à Hollywood pour continuer de faire fleurir leur carrières. Ensuite, à Dublin, Manila, Hong Kong, Los Angeles, Beijing et Shanghai.

Malgré une petite distribution en vidéo, le film est relativement rare. D'ailleurs, il ne se trouve pas sur IMDB, ce qui est assez surprenant. Il faut bien l'admettre, l'animation de "Oliver Twist" ne vieillit pas très bien, la technique date un peu, mais gardez en tête que c'était une production indépendante, au budget limité, et destiné à une diffusion télé uniquement. Néanmoins, il est très bien réalisé et il méritait entièrement sa place dans la programmation des fêtes de Radio-Québec. C'est un film qui ne marquera pas de par ses dessins, mais qui saura tout de même bercer votre temps des fêtes, que ce soit par nostalgie ou par simple découverte de ce contes mélodramatique de Noël. Une histoire un peu dur, je vous le concède, mais n'est-ce pas ce genre de fables qui nous marquait le plus durant nos Noël d'antan?

Sa première diffusion dans le cadre de Ciné-Cadeau fut le vendredi 3 janvier 1986 et il eut droit à 2 rediffusion, les 24 décembre 1987 et 1989.

FICHE TECHNIQUE
Titre original: Oliver Twist
Année: 1978
Première diffusion à Ciné-Cadeau: vendredi 3 janvier 1986
Rediffusions à Ciné-Cadeau: 24 décembre 1987, 24 décembre 1989
Durée: 50 min.
Pays: Australie
Réalisateur: Al Guest, jean Mathieson
Scénario: Al Guest, jean Mathieson
D'après les romans de: Charles Dickens
Produit par :  Al Guest, jean Mathieson
Synopsis: Au XIXe siècle, en Angleterre, Oliver Twist, un orphelin de 9 ans, est chassé de son hospice pour avoir demandé une ration supplémentaire de gruau. Pris comme apprenti par un croque-mort, le gamin est cependant maltraité et décide de s’enfuir. Arrivant à Londres après une longue marche à pied, Oliver rencontre Artful Dodger, un jeune voleur à la tire qui travaille pour le compte du hideux Fagin. Ce dernier ne tarde pas à prendre l'orphelin sous sa coupe, l'entraînant à voler les bourgeois dans la rue. C'est ainsi qu'Oliver tombe sur M. Brownlow, un vieil homme riche qui décide de le recueillir. Aussitôt, le fourbe Bill Sikes, un associé de Fagin, s'arrange pour enlever le garçon. Mais la maîtresse de Bill, la jeune Nancy, révèle à Brownlow où Oliver est retenu captif.


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Le Noël de disney

Disney aura sortie une tonne de spéciaux de Noël à travers les années, mais c'est généralement des compilations de leurs meilleurs court-métrages de Noël, monté dans des ordres différents à chaque fois. À l'occasion, nous avions droit à un petit bonus dans certaines compilations, par exemple une animation de Mickey pour présenter les courts-métrages, mais pas à chaque fois. C'est néanmoins le cas ici, ils ont collé les courts-métrages avec des séquences créé spécifiquement pour ce film, en compagnie de Donald Duck!

Le mix qui a été présenté dans le cadre de Ciné-Cadeau est en fait la version de 1986, "A Disney Christmas Gift" dans son titre original. Vous y retrouverez avec bonheur tous vos personnages préféré, de Donald Duck à Pluto, en passant par Dingo, Mickey, et même Tic et Tac. Certaines scènes sont littéralement tiré de leur longs métrage, tel que Bambi, Peter Pan et Cendrillon, servant ici de remplissage. Malgré tout, cette compilation de Disney de Noël reste une de mes préféré. Pas seulement par nostalgie, mais aussi pour sa sélection qui va jusque dans les débuts de Disney, offrant ainsi une belle variétés de grands classiques.

Malgré sa production en 1986, il faudra attendre jusqu'au jeudi 24 décembre pour voir le Noël de Disney dans la programmation de Ciné-Cadeau. Il eut droit à des diffusion télé au Québec bien avant ça, mais nous ne possédons pas les dates, ni les diverses chaînes qui ont diffusé ce trésor animé.

Ma copie de ce classique provient d'une VHS qui m'a été offerte par Marc-André Brûlé de Rouyn-Noranda (Merci vieux!) et elle vient avec un court épisode de Boule et Bill (Les sports d'hiver), que je vous ai déjà partagé précédemment. Mais je voyais pas l'utilité de le retirer, alors le spécial de Disney débute à 6 minutes 5 secondes. Il avait été enregistré à l'époque dans le cadre de "Le monde merveilleux de Disney" qui présentait gaiement les films de Disney de façon hebdomadaire!
Sur ce, Joyeux Noël et bon visionnement avec vos tout petits!

mercredi 23 décembre 2015

Boule et Bill / Charlie Brown / Le prince Casse-Noisette

Je manque un peu de temps avec la folie des fêtes, je vous offres ces gâteries en amuse-gueule, en attendant mon MEGA CADEAU le 25 décembre! Plein de films à venir! 


Boule et Bill

Épisode 4: Caroline la tortue

Boule et Bill - 4 - Caroline la tortue par RetroToonAddict

Épisode 6: La danse de l'eau

Boule et Bill - 6 - La danse de l'eau par RetroToonAddict

Épisode 7: Les dégâts d'un après-midi

Boule et Bill - 7 - Les dégats d'un après-midi par RetroToonAddict

Épisode 8: Le raid du caporal

Boule et Bill - 8 - Le raid du caporal par RetroToonAddict


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Charlie Brown


Joyeux Noël Charlie Brown

AVI / 137mo

C'est ton premier baiser Charlie Brown


Ça c'est du sport Charlie Brown


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Bonus *HORS-SÉRIE* du jour:
Le prince Casse-Noisette

sortie en 1990
Partie 1




lundi 21 décembre 2015

Le vol des dragons / Les fables d'Hoffnung / L'enfant au tambour

Le vol des dragons

Un film qui marqua énormément de jeunes à la fin des années 80. Personnellement je suis même un fan de ce qu'a produit la compagnie de production Rankin/Bass.  Ce duo nous a pondu des classiques d'animation tel que "Rudolph, the red-nosed reindeer" (1964), Mad monster party? (1967), The little drummer boy (1968), Frosty the snowman (1969), Santa Claus is coming to town (1970), la série animé des Jackson 5, La dernière licorne (1982), The Life and adventures of Santa Claus (1985)... c'est pas mêlant, ils produisaient un film de Noël par année! Ils ont un peu touché à tout dans le dessins animés, toujours dans un style très américain rappelant les productions d'Hanna-Barbara. Mais ils ont bâti leur réputation sur la qualité de leurs films d'animation en stop motion, généralement inspiré de contes fantastiques ou je jours de fêtes (Noël, Halloween, Pâques...). 


La naissance du film est toutefois un peu complexe... À la base, Gordon R. Dickson sort un livre, "Le dragon et le George" en 1976. Il vend ensuite les droits du scénario à Rankin/Bass, mais ils ont ensuite ajouté au scénario des éléments "scientifiques" tiré du livre de Peter Dickson, "Le vol des dragons" de 1979. D'ailleurs, le scientifique du film porte son nom, Peter! Néanmoins, le nom de Gordon R. Dickson n'apparaît que dans le générique final et n'est pas mentionné comme auteur principal dans le générique d'intro; Peter Dickson l'est. Et on raconte même qu'il n'a pas touché un sous pour sa participation au métrage.



En septembre 2012, un remake, avec de vrais acteurs cette fois, a été annoncé. Ils prévoyaient sortir le film en 2015, avec la contribution de Maury Laws à la musique, mais le projet a été annulé. Il devait être inspiré du roman "The Dragon Knight" de Gordon R. Dickson. La production a plutôt concentré ses efforts sur un autre projet de film, "The Dragon Prince", réalisé par Jesse Stipek et écrit par le producteur de "La dernière licorne", Michael Chase Walker.

Au final, c'est un film qui mérite peu de présentation. Plusieurs d'entre vous me l'ont demandé, c'est un classique au même titre que Samson et Sally. Toutefois, la nostalgie sera plus forte que la qualité du métrage. Je ne veux rien enlever au Vol des dragons, j'adore ce film fantastique; seulement, l'animation date un peu, et ne vieillit pas très bien pour un public qui le découvrirait aujourd'hui. Mais il n'en est pas moins bon! N'est pas justement ce que nous aimons de ces disparue du cinéma d'animation? Leur look vintage, et leur animation d'une époque révolue qu'on ne voit plus de nos jours? Ce style de dessins animés, je l'adore! C'est pour ce genre de métrage que j'ai la fièvre de la collection pour ces vieilleries qui ne sont plus de mon âge... leur look! Mais aussi leur scénario qui font réfléchir. Les textes du Vol des dragons est très intelligent, et même parfois un peu trop scientifique par moment. Certains enfants s'y perdront sans doute mais vous admettrez que ça fait du bien quand un film fait travailler aussi les méninges des parents, non? Et ne prenez pas tout mes dires au pied de la lettre, bien sûr, l'histoire de ce trésor d'animation est très poétique, et l'ambiance s'accorde parfaitement aux thèmes médiévaux. Les fanatiques de Donjons & Dragons eux, auront beaucoup de plaisir à découvrir ou re-découvrir ce films remplit de dragons, de chevalier, de magie et de sorcellerie dans un décor médiéval! Un film fantastique que je suggère pour toute la famille durant les vacances... à moins que vous préférez les techniques d'animation à l'ère du 3D.

Produit en 1982, il a été rapidement disponible 1982 en format vidéo, en beta et en laserdisc, pourtant il n'aura droit à un lancement officiel en salle qu'en 1986. Il sera aussi diffusé en version épisodique en France sur Récré A2, d'abord en décembre 1984, en 3 parties, puis rediffusé en décembre 1985 mais cette fois séparé en 4 épisodes. Il fut diffusé à deux reprises dans la programmation de Ciné-Cadeau; d'abord le 3 janvier 1989, puis le 28 décembre 1990.


FICHE TECHNIQUE
Titre original: The flight of dragons
Année: 1982
Première diffusion à Ciné-Cadeau (et francophone): mardi 3 janvier 1989
Rediffusions à Ciné-Cadeau: 28 décembre 1990
Durée: 96 min.
Pays: USA
Réalisateur: Jules Bass, Arthur Rankin Jr.
Scénario: Romeo Muller, Jeffrey Walker
D'après les romans de: Peter Dickinson, Gordon R. Dickson
Musique: Maury Laws, Jules Bass
Produit par :  Rankin/Bass Productions
Synopsis: Peter est un jeune scientifique passionné par les univers de légendes. Alors qu'il vient de créer un jeu de société basé sur un monde fantastique, l'une des figurines, un magicien, prend vie et l'invite à venir sauver ce monde imaginaire dont elle fait partie. Commence alors une incroyable épopée dans un univers féerique mise en danger car les hommes ne croient plus en la magie et se tournent vers la logique. Peter le scientifique rêveur parviendra-t-il à sauver ce monde de l'oubli ?




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Bonus du jour:
Les fables d'Hoffnung

(alias Tales from Hoffnung)
Une série de 7 courts-métrages musical anglais réalisé en 1965 par Halas et Batchelor, et basé sur l’œuvre de Gerard Hoffnung (1925-1959), musicien et dessinateur allemand. Hoffnung était surtout connu pour son humour et ses caricatures. Dans le 7e épisodes de cette série fabuleusement inspiré (présenté ici en version originale), la narration est interprété par Peter Sellers, sinon tout est musical et muet! 


La seule diffusion connu d'un court-métrage de cette série est le 25 décembre 1986, en remplissage après "Un contes de Noël" de 1982, et nous ne savons pas c'était quel épisode. Alors comme il y en a peu, voici l'intégrale des Fables d'Hoffnung pour un total de 45 min.
Épisodes:
The Hoffnung Symphony Orchestra
The Hoffnung Vacuum Cleaner
Professor Yaya's Memoir
The Hoffnung Music Academy
The Hoffnung Maestro
The Hoffnung Palm Court Orchestra
Birds, bees and storks



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Bonus * HORS-SÉRIE* du jour:
L'enfant au tambour


(alias The Little Drummer Boy)
Produit par Rankin/Bass (LeVol des dragons), en 1968.
Mais la très mauvaise traduction française vient d'une minable boite de production québecoise de vhs bons marchés de milieu d'allée de centre d'achat... C'est quand même un très beau court-métrage.


dimanche 20 décembre 2015

Bino Fabule / Barnabulle / Les maîtres de l'univers

DÈS AUJOURD'HUI, JE MET LES BOUCHÉS DOUBLE!
PLUS PLUS PLUS DE FILMS!!


Bino Fabule

Le texte d'aujourd'hui provient du blog "Planète Jeunesse"
Ce film, mêlant scènes en prise de vue réelle (tournées en Belgique) et animation en stop motion (produite au Québec), fut conçu par une diversité de talents artistiques telle la céramiste Réjeane Taillon, la peintre Lucie Fournier qui depuis a réalisé de nombreuses sculptures pour de célèbres productions cinématographiques, l'artiste multimédia Suzie Synnott, la peintre et céramiste Carole Bibeau (Bibo), le réalisateur et producteur de nombreux métrages, documentaires et entretiens Robert Lombaerts de la RTBF, ou encore le célèbre animateur de la stop motion Co Hoedeman (œuvrant pour l'ONF depuis le milieu des années 60), ce dernier apportant en tant que conseiller artistique quelques observations et précieux conseils, l'ouvrage prenant forme sous les doigts d'animateurs alors peu expérimentés. De même, le comédien Pietro Pizzuti, qui depuis a fait une prestigieuse carrière théâtrale également en tant que dramaturge et metteur en scène, et le compositeur argentin Osvaldo Montes, qui signait là l'une de ses premières bandes originales pour une fiction, marquent ce long-métrage pour la jeunesse d'une identité particulière. Riche de cette multiplicité, la poétique du sujet est merveilleusement mise en image avec un soupçon de naïveté assumé, à la fois dans le propos et la forme, faisant de cet ouvrage un fabuleux conte de science-fiction pour enfant où la féérie se mêle aux grandes étendues de l'espace.

La québécoise Réjeane Taillon – prénom et nom orthographiés ainsi dans le générique du film, mais étant également notés en certaines sources Réjeanne Taillon (Bibliothèque et Archives Canada), Réjeanne Tailon (dans le livre The Advanced Art of Stop-Motion Animation de Kenneth A. Priebe, en 2010) ou encore R. Tailion (dans le magazine Télé Câble en 1993) –, dont ce fut semble-t-il le seul ou l'un des rares ouvrages de ce genre dans sa carrière en tant qu'auteur et réalisatrice, a conçu en partie, en pâte à modeler et quelques autres matières argileuses, divers êtres et objets animés de la planète Marmiton, et ce dans des atmosphères rappelant parfois les créations de George Pal. La forme de ses personnages et de leurs habitations s'inspiraient d'ustensiles ou d'articles culinaires, tel le palais de la reine en forme de grande théière ou le personnage de Chopinette rappelant le pot à lait accompagnant ce service.

Techniquement et photographiquement, les deux univers en prise de vue réelle (pour la planète Karmagor) et en stop motion (pour la planète Marmiton) se marient à merveille, même s'ils sont très différents, le premier se présentant sous quelques formes anguleuses et le second étant composé d'êtres et d'habitations ayant la forme d'objets de cuisine creux et tout en rondeur.
Torticolis, la tortue, a quelque particularité allant justement de l'un à l'autre puisqu'elle évolue dans une grande partie du métrage dans l'univers en prise de vue réelle. Ainsi, nombre de plans où elle apparaît seule, la montre animée en stop motion, alors que quand elle partage l'écran avec Bino, c'est une animation en temps réel qui est effectuée sur sa personne. On notera également qu'elle apparaît sous deux formes, celle où sa tête et ses pattes sont à l'extérieur de sa carapace, et une autre où elle est à l'intérieur de celle-ci comme en une maison – voire un vaisseau spatial également – où elle joue parfois du piano et cogite sur son plan de travail, mais toujours avec une carapace sur le dos et ayant diminuée de taille, ceci créant une petite curiosité quant à sa constitution... A noter également que la fabrication des Torticolis animées en temps réel et réalisées en France fut le fruit de Didier Janssens (La Planète aux mille vents) qui les manipula également.

Concernant le thème de ce film portant sur une certaine réflexion sur la science et son utilisation, Bino et Potassium ont en commun, malgré leurs grandes connaissances scientifiques, une personnalité par trop irresponsable, faisant fi du résultat final de leurs expériences qu'ils mènent trop inconsidérément. De fait, même s'ils ne désirent nuire à personne, les choix qu'ils prennent le font pour eux-mêmes. C'est en quelque sorte une critique de la science sans conscience (dont on ne sait par ailleurs où se trouve les limites de celle-ci dans son ensemble). Ainsi, après avoir échappé à Bino qui voulait se servir d'elle pour apprendre à voler, Clair-de-lune se retrouve avec un Potassium tout aussi désireux de l'utiliser pour contrer la Grande Noirceur, les deux scientifiques ne pensant qu'au résultat final de leur démarche, et non aux conséquences dangereuses qui peuvent affecter Clair-de-lune.
On peut voir ainsi Torticolis comme la bonne conscience de Bino, celle-ci essayant toujours de tempérer ses idées pouvant causer quelque trouble. Clair-de-lune apporte quant à elle une dimension spirituelle, la matière dont elle est composée donnant la lumière au peuple de Marmiton lors de la Grande Noirceur. De plus, Clair-de-lune voyage dans une sorte de vaisseau uniquement fait de critaux rappelant quelque peu la sonde spatiale emportant le jeune Superman vers la Terre ou, dans un autre genre, les vaisseaux de lumière dans la série Battlestar Galactica, la symbolique restant la même.
Le scénario quant à lui conserve quelques zones d'ombres, laissant notamment le spectateur sans explication définitive concernant le phénomène mystérieux obscurssant le ciel marmitonnien. De fait, s'il est dit que la planète Marmiton a été surnommée la planète lente car elle ne fait en rotation qu'un tour sur elle-même par an, ce qui peut évidemment expliquer en partie la longue nuit s'abattant sur le royaume d'Alpha, cela ne nous apprend pas pourquoi les étoiles disparaissent. Cet élément inconnu donne à l'ouvrage un certain charme, car de l'univers des deux planètes qui y est présenté, on ne sait également que peu de chose, si ce n'est qu'il est bon de se laisser porter par une aventure où le principal réside au final dans les bons et chaleureux sentiments des personnages.

Sorti en 1988 sous la forme d'un long-métrage, après avoir été pensé et préparé à partir de 1985 (en préproduction en septembre 1986 et tourné en 1987) comme un projet de série télévisée (le temps également de persuader le producteur Jacques Pettigrew de financer un tel projet amené par des artistes qui n'avaient que peu de liens et d'expérience avec l'univers de l'animation en stop motion, si ce n'est Bill Maylone, d'où la participation de Co Hoedeman) cette oeuvre fut projetée sur grand écran lors de quelques manifestations, mais elle ne semble pas avoir connu une sortie officielle au cinéma, et tant bien même si celle-ci fut, le nombre d'entrées aura été faible. Trois ans plus tard, en 1991, l'ouvrage fut diffusé à la télévision québécoise sous la forme du long-métrage, mais aussi sous celle de 3 épisodes de quelques 28 minutes chacun, voire de 4 épisodes de 22 à 24 minutes, et fut récompensée à cette occasion du Prix Gémaux. Puis, en 1993, le petit million de téléspectateurs français de Canal J à découvert cette charmante création en une seule projection rediffusée quelques jours plus tard. A cet égard, sur le programme du magazine Télé Câble, il est écrit Bino Fabulé avec un accent, et non Bino Fabule, comme si le Fabulé faisait parti de son nom alors que dans le film, Torticolis n'utilise ce mot que sous sa forme verbale conjuguée et non comme nom de Bino. Aussi dans le générique de début, il est juste écrit « dans le rôle de Bino : Pietro Pizzuti ». Toutefois, le synopsis de Bibliothèque et Archives Canada nomme le personnage en tant que Bino Fabule.

Prix Gémeaux 1992 : Meilleure émission ou série d'animation
Le film a été diffusé au Québec pour la première fois en version française en 1991, en format épisodique. Il était divisé en 4 épisodes de 24 minutes. Ces épisodes sont supposé avoir fait partie de la programmation de Ciné-Cadeau mais comme les courts-métrages n'étaient pas toujours indiqué dans les télé-horaire, nous n'avons toujours pas trouvé les dates exactes. Les recherches se poursuive...

En attendant, bon visionnement de cet étrange long métrage d'animation!


FICHE TECHNIQUE
Titre alternatif: Bino Fabule et la planète mystérieuse, Moon Glow
Année: 1988
Première diffusion à Ciné-Cadeau (et francophone): 1991
Durée: 86 min.
Pays: Belgique / France / Canada
Réalisateur: Jean-Pierre Liccioni, Robert Lombaerts, André Roussil, Réjeanne Tailon
Scénario: Réjeane Taillon, Nicole Leriche, Jean-Pierre Liccioni
Musique: Osvaldo Montès
Acteur principal: Pietro Pizzuti (Bino)
Produit par : Ciné-Groupe, Cinémation, S.A. 'F3'
Synopsis: Bino rêve depuis longtemps de pouvoir voler et quand il rencontre Claire de Lune, une créature volante mystérieuse, il tente par tous les moyens de s'approprier son pouvoir. Mais il n'est pas le seul à vouloir contrôler Claire de Lune.




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Barnabulle
Épisode: Charlie se marie

Nous avons trouvé cet épisode sur une VHS enregistré en début d'année 1992.

Barnabulle - Charlie se marie par RetroToonAddict

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He-Man et She-Ra: Spécial de Noël

1985, États-Unis

Les Maitres De L'Univers - Special de Noël de... par RetroToonAddict

samedi 19 décembre 2015

Samson et Sally / Le chasseur de papillons


Samson et Sally

Ce long métrage marquant est une co-production entre le Suédo-Danois, réalisé par Jannick Hastrup et sortie au Danemark en octobre 1984. Le film utilise des technique inhabituelles d'animation. Après que l'animation ai été complété sur papier, les dessins ont été photocopié sur des cartons, colorisé et peint au pastel à l'huile, à l'encre indien et à acrylique, ensuite découpé et appliqué au celluloïd avec du scotch à double côtés. Cette technique hors du commun fut réutilisé pour d'autres films d'animation de Hastrup, tel Dreaming of paradise (1987), War of the birds (1990) et The Secret Weapon (1995)

Samson et Sally est un des films qu'on m'a le plus demandé depuis le lancement du blogue et avec raison! Il a non seulement été diffusé 4 fois à Ciné-Cadeau (ça aide à s'en souvenir), mais il est aussi très marquant.  C'est un film de "coming-of-age" (*passage à l'age adulte) avec un large message environnemental. Est-ce un film pour enfants? Ça dépend de votre point de vue et de la sensibilité de votre (ou vos) mioches! L'histoire démontre les humains comme des êtres très cruel avec un malin plaisir à détruire l'environnement marin pour son profit personnel, du point de vue des baleines. Les animaux sous-marins ici sont humanisé avec succès et on s'attache rapidement aux personnages, ce qui frappe encore plus lorsqu'ils sont attaqué par les méchants pêcheurs. Nous avons bien entendu un brin d'humour et de chansons entre les scènes plus violentes émotionnellement, mais ces séquences plus douces sont en trop petite quantité pour faire oublier la cruauté du reste du film. Mais attention, je ne cherche pas à vous faire peur, mais plutôt à vous prévenir.

Car il faut bien l'admettre, si nous gardons un bon souvenir marquant de ce long métrage, c'est justement pour son côté sombre et son honnêteté sur les côtés plus dur et cruel de la vie réelle. Quoi qu'un peu dur par moment, "Samson et Sally" est une magnifique façon de présenter le côté sombre de l'homme à vos enfants encore innocent. Les morales sont raconté de façon parfois un peu épineuses et rude mais avec brio. Je propose que vous écoutiez le film avec votre/vos enfants et en profiter pour ouvrir un dialogue avec eux, sur la violence, la cruauté et l'hostilité des hommes envers leur environnement, mais aussi sur nos responsabilité face à la nature, le courage, le partage, la persévérance et l'importance de l'amitié et du respect. Derrière la dureté occasionnelle du métrage, il déborde de belles morales. "Samson et Sally" nous ont marqué et peut-être même affecter en quelque sorte, et pourtant, nous en gardons tous un très beau souvenir, et là est la plus grand réussite du film.

"Pourquoi les hommes sont si méchant?"
"Ils ne sont pas méchant, ils sont surtout bête. Un jour ils s’apercevront de leur erreurs. En pillant la mer, ils se condamnent eux même car une fois que la mer sera morte, le genre humain disparaîtra."


La première diffusion au Québec dans le cadre de Ciné-Cadeau a été le samedi 27 décembre 1986, et il eut droit à 3 rediffusion, le 28 décembre 1988, le 6 janvier 1991 puis finalement le 23 décembre 1992. Ce film restera à jamais parmi les classiques disparues de Ciné-Cadeau!


FICHE TECHNIQUE
Titre original: Samson Og Sally
Titre alternatif: Le secret de Moby Dick (France)
Année: 1984
Première diffusion à Ciné-Cadeau: samedi 27 décembre 1986
Rediffusion à Ciné-Cadeau: 28 décembre 1988, 6 janvier 1991, 23 décembre 1992
Durée: 59 min.
Pays: Danemark / Suède
Réalisateur: Jannik Hastrup
Scénario: Jannik Hastrup, Li Vilstrup
Auteur du roman: Bent Haller
Musique: Fuzzy
Produit par : Dansk Tegnefilm, Det Danske Filminstitut, Nordisk Film, SVT Drama
Synopsis: Au Royaume des Eaux, la mère du baleineau Samson est capturée par des pêcheurs. Pour lui venir en aide, Samson part à la recherche de son ancêtre, le légendaire Moby Dick qui réside dans la mystérieuse cité d'Atlantis...


Samson et Sally par RetroToonAddict




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Bonus du jour:
Le chasseur de papillons

Année: 1988
Réalisé par Bruce Krebs
Pays: France
Bruce Krebs était à priori un architecte, mais en 1980, il n'était pas très populaire, ni très à la mode. En parallèle, il devient éditeur de bande-dessinés et publie 3 recueils entre 1979 et 1981. Il découvre le cinéma d'animation grâce à l'atelier Super8 de la MMJ de la Rochelle, et à l'association "« Le Collodion humide »". Très vite, il crée alors son propre studio de cinéma d'animation « les films Bruce Krebs » à la Rochelle. Il réalise quarante films. Pour chacun, il choisit un graphisme adapté au sujet. Pour lui, chaque scénario, chaque ambiance doit définir le caractère graphique d'un film. Cette démarche l'amènera à utiliser des techniques d'animation très variées. Ainsi, il approche le film de fusain sous caméra, le pastel, le papier découpé, la terre glaise sous caméra, la plastiline, le film de marionnettes, le film expérimental, le cartoon (bien sûr) et le film de synthèse 3D…
Aujourd'hui, il enseigne la réalisation à l'école des métiers du cinéma d'animation (EMCA) d'Angoulême.


Le Chasseur de Papillons (Ciné-Cadeau) par RetroToonAddict