On a parlé du blog dans le Sac de Chips du Journal de Montréal... en juillet.
Mon amie Stéphanie Roussel était en préparation pour le lancement d'un recueil d'essai sur la nostalgie de Ciné-Cadeau. Elle en est l'éditrice et l'instigatrice, mais le livre regroupe les textes de plusieurs auteurs, dont Simon Laperrière, Éric Falardeau, Jean-François Thériault, et votre hôte, moi! Le livre devait être publié pour décembre 2016 mais pour diverse raisons, le projet est repoussé à l'an prochain... je sais, c'est très triste. Mais soyez patient, le projet n'est pas abandonné!
Mon amie Stéphanie Roussel était en préparation pour le lancement d'un recueil d'essai sur la nostalgie de Ciné-Cadeau. Elle en est l'éditrice et l'instigatrice, mais le livre regroupe les textes de plusieurs auteurs, dont Simon Laperrière, Éric Falardeau, Jean-François Thériault, et votre hôte, moi! Le livre devait être publié pour décembre 2016 mais pour diverse raisons, le projet est repoussé à l'an prochain... je sais, c'est très triste. Mais soyez patient, le projet n'est pas abandonné!
C'est pour la promotion de ce livre que Stéphanie Roussel a donné cette entrevue au Journal de Montréal, dans lequel elle mentionne le blogue "Souvenirs de Ciné-Cadeau".
Mais parce que vous êtes gentil, je vous offre les 2 premiers paragraphes de mon texte, en attendant la sortie du livre l'an prochain! Bonne lecture!
Audace ou insouciance?
par Simon Predj
« As-tu
ça dans tes VHS, le film chinois de Ciné-Cadeau avec les dragons?
Il m'a traumatisé quand j'étais jeune... j'aimerais beaucoup le
revoir! »
Suite à cette question posée par mon ami Patrick, j’ai décidé
de partir à la recherche des traces de la vieille programmation de
Ciné-Cadeau. Je croyais savoir de quel film il parlait, mais il ne
m’en restait que de vagues souvenirs qui surgissaient dans mon
esprit comme un casse-tête incomplet, dont je voulais retrouver les
quelques pièces manquantes. Je suis un grand nostalgique et mordu de
cinéma, et ces deux traits ont aussi fait de moi un grand
collectionneur de cassettes VHS. La diversité des productions
culturelles offerte par la programmation du Temps des fêtes de
Radio-Québec me fascine; en fait, ce qui m'attire particulièrement,
ce sont tous les films oubliés, auxquels nous n'avons plus accès.
J'ai donc joué à l'archéologue, recherchant ces perles rares du
cinéma d'animation dans des piles de VHS poussiéreuses à la bande
magnétique abimée et aux couleurs ternies par la surexposition, à
l'image encrassée d'une neige frénétique, et sur lesquelles des
familles enregistraient les souvenirs qu’elles voulaient garder des
émissions et des films qui peuplaient leur Noël.
Radio-Québec programmait, pour Ciné-Cadeau, des films d’un peu
partout dans le monde. Comme il y avait un large horaire à remplir
(et un minimum de budget pour l'achat des droits de diffusion) la
chaîne a dû étendre sa sélection en dehors des États-Unis, de la
France et de la Belgique; nous avons pu apprécier des petits
bijoux suédois, tchécoslovaques, australiens, chinois, japonais,
hongrois, roumains, et j'en passe. Que ce soit pour obtenir des films
d'animation à bon prix ou pour offrir une plus grande diversité
culturelle à la jeunesse québécoise, Radio-Québec a joué un rôle
important dans la passation d’une culture télévisuelle et
cinématographique qui serait autrement restée complètement inconnu
ici. C’est seulement aujourd’hui que je réalise pleinement à
quel point Ciné-Cadeau m’aura fait voyager et m’aura permis de
faire de grandes découvertes cinématographiques qui ont élargi mes
horizons et nourri mon imaginaire. Toutefois, on repère également
dans cette programmation quelques films un peu particuliers qui
m’amènent à interroger le processus de sélection opérée par la
chaine nationale. Il est, bien évidemment, possible d’observer un
écart entre les productions culturelles destinées à la jeunesse
d’ici et d’ailleurs, en fonction des différences de croyance
mais aussi d’éducation. Bien que je considère cette diversité
indispensable, certains choix (qui témoignent de cette divergence
culturelle) peuvent en ce sens étonnés (et détonnés par rapport à
nos standards occidentaux). Alors que je découvrais de nouveaux VHS
cinécadiens, certains titres — je pense au Prince Nezha
triomphe du roi dragon, à L’Enfant de la haute mer et aux
Aventures de Chatran — m’ont amené à questionner le
processus de sélection de Radio-Québec, me demandant si les
responsables de la programmation étaient audacieux ou s’ils
avaient pour préjuger que le dessin animé et les animaux étaient
nécessairement destiné à un jeune public.
La suite, à venir à la sortie du livre!
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